Les changements de législation sur les complémentaires santé (ou « mutuelles ») sont nombreux et parfois complexes, comme l’introduction du contrat dit responsable, encadrant les possibilités de remboursements. Il devient parfois difficile de s’y repérer. Une ligne directrice est suivie par le législateur : limiter les dépenses de santé en France, alors que le développement des mutuelles a pu contribuer à pousser certains acteurs à des hausses de tarifs : c’est le cas des spécialistes pratiquant des dépassements d’honoraires, parfois salés, ou des opticiens profitant des mutuelles pour accroitre leur chiffre d’affaires. L’objectif est de rendre ce système plus vertueux. Il est important de bien se renseigner entre les différentes complémentaires proposées, en fonction de sa situation, pour tirer le meilleur part de sa mutuelle. Cette couverture vient en relais des remboursements de la sécurité sociale qui sont très limités par rapport aux couts engagés pour les frais de santé.

Bien choisir sa mutuelle, c’est avant tout bien identifier son profil

Les offres promotionnelles pullulent sur internet mais il ne faut jamais céder à une proposition alléchante sans avoir effectué un petit diagnostic préalable. Il en est de même lorsque l’on doit choisir entre plusieurs options de couverture de frais de santé. Inutile notamment de souscrire pour une mutuelle avec 3 mois offerts si l’on est pénalisé dans les remboursements de tous les jours par la suite, où que les cotisations montent au dessus des tarifs du marché, passée la période promotionnelle. Avec une mutuelle, on s’engage pour du long terme avec l’objectif d’avoir un bon rapport prestations/cotisations. Si l’on est célibataire ou si l’on est une famille, si l’on démarre professionnellement ou s’il on est senior, les besoins ne sont pas les mêmes. Une fois le profil d’assuré défini, vous pourrez réfléchir aux points d’attention les plus importants pour vous : avez vous des problèmes de vue nécessitant lunettes ou lentilles. Si c’est le cas, les prestations proposées dans ce domaine seront prépondérantes. Avez vous besoin de rencontrer des médecins spécialistes pour vous ou des membres de la famille que vous souhaitez couvrir : si c’est le cas, visez les conditions de remboursement de ces spécialistes dans les conditions proposées. Parmi les point à regarder en détail, il y a le poste dentaire, poste onéreux , dont le reste à charge est toujours important. Il en va de même pour l’orthodontie. Grace à cette analyse préalable , vous êtes prêt à effectuer des simulations via le comparateur.

Complémentaires santé : Les petites astuces pour bien comparer

Il faut toujours veiller à regarder les délais de carence qui s’appliquent ou les exclusions au contrat : notamment, si pour l’orthodontie, la couverture ne peut s’appliquer qu’a delà de 6 mois de cotisations au contrat, il faut que vous le sachiez, notamment si vous aviez envisagé d’y avoir recours. Il faut aussi débusquer les faux avantages, comme des bonus pour une meilleure couverture optique, au bout de 3 ans de contrat (voir votre devis mutuelle): il s’agit parfois simplement de vous faire attendre 3 années pour vous permettre d’obtenir un taux de remboursement correct, en vous le faisant passer pour un cadeau. Il est donc impératif de bien comparer les offres concurrentes.

Pour les personnes passant en retraite, la situation de la couverture santé est à réétudier à la lumière de leur nouvelle situation. Les entreprises proposent de maintenir les garanties qu’elles avaient étant salariées, mais le tarif n’est plus le même, car l’employeur n’assure en général plus sa part de financement. Les tarifs grimpent d’année en année, et la couverture n’est plus forcément optimale au regard des besoins d’une personne ayant autour de 65 ans. Il est recommandé au bout de 2 ou 3années de retraite d’opter pour un contrat senior.

Il est également astucieux de privilégier une complémentaire santé qui travaille avec l’un des 7 réseaux de soins aujourd’hui en place : ces réseaux permettent d’optimiser cout et niveau de prestations pour les assurés, lorsqu’ils s’adressent au réseau d’opticiens, d’audioprothésistes ou dentaire. Souvent, le tiers payant y est appliqué, les tarifs sont négociés, ce qui permet de limiter voire d’annuler le reste à charge.